Échange avec Manal qui, après deux années de prépa ECG au Lycée Descartes (Rabat) intègre GEM avec 18/20 en Anglais ELVI. Elle revient sur sa progression en langues, sa routine de travail et ses meilleurs conseils pour faire de même.
Comment s’est déroulée ta première année de prépa ?
Je n’ai pas très bien vécu ma première année de CPGE. Cela s’explique notamment par le fait que j’ai dû déménager dans une autre ville que je n’appréciais pas spécialement. Par ailleurs, les spécialités en prépa ECG sont complètement différentes de celles du lycée à dominante scientifique (physique, mécanique, chimie…) ce qui ne m’a pas facilité la tâche. Pour avoir suivi le cursus marocain pendant toute la durée des mes études, j’ai eu beaucoup de mal à appréhender la méthode de travail des matières littéraires sans avoir à apprendre par cœur mon cours comme je pouvais le faire auparavant. S’agissant de l’anglais, mes notes de lycée étaient très bonnes et j’avais plutôt confiance en mes capacités : jusqu’à ce que mon professeur ne me surprenne avec un 11/20 comme note de premier D.S…
Quelles difficultés rencontrais-tu dans cette matière ?
Ma première difficulté en anglais n’était autre que mon excès de confiance : je ne prenais pas le temps de vérifier mon orthographe ainsi que la conjugaison anglaise car je pensais que c’était acquis (grosse erreur à éviter à tout prix). La deuxième, était liée au format de l’épreuve. La traduction (thème) était mon point faible et je rencontrais beaucoup de difficulté à gérer correctement mon temps.
Quand est-ce que tu as eu le déclic en anglais ?
J’ai eu le déclic en fin de première année. Le déclic m’est venu lorsque j’ai commencé à lire les articles d’actualité d’une manière complètement différente. Au lieu de les lire pour simplement récupérer des informations ou des chiffres clés, j’ai commencé à les lire pour m’inspirer de la structure des phrases et des réccurrences de style présents dans ces articles. Je suis ainsi passée de 11/20 tout au long de la première année à 14,6/20 au premier concours blanc de deuxième année.
Comment travaillais-tu l’épreuve d’anglais ? Une routine à nous partager ?
Il me paraît d’abord important de distinguer les essais, des épreuves de traduction. S’agissant des essais, j’ai d’abord axé mon travail de civilisation sur une thématique que je souhaitais maîtriser parfaitement. Après de nombreuses recherches, une thématique m’intéressait particulièrement : la vie politique aux États-Unis. J’ai énormément travaillé dessus de façon à ce que je puisse réorienter n’importe quel sujet posé vers cette thématique.
En parallèle de ce travail, je travaillais activement sur les articles de presse comme expliqué précédemment. Je ne me limitais pas à un seul journal, j’essayais de diversifier mes sources et d’opter pour des journaux sérieux à l’image de The Economist. J’ai alors fini par comprendre ce que l’on attendait de moi le jour J. J’ai compris que tous les journalistes, quelle que soit leur couleur politique, suivaient des étapes de rédaction similaires pour délivrer une information claire et percutante. Une fois la méthode assimilée, je me suis limitée à un seul journal pour le reste de l’année. Je le lisais régulièrement afin de maintenir un travail continu en anglais. De plus, j’écoutais les podcasts de The Guardian, The Economist et The Daily Wire afin de diversifier mes thématiques d’apprentissage et ne pas rester focalisée sur la politique américaine.
En ce qui concerne la traduction, mon professeur avait l’habitude de nous donner régulièrement des traductions à faire. J’essayais de rester attentive au maximum en cours lorsque c’était le cas, et je n’hésitais pas à lui poser des questions si besoin. Lors de la période de révisions, j’ai repris toutes mes copies des deux ans : j’ai alors remarqué que ce qui m’empêchait d’avoir de bonnes notes en traduction c’était la conjugaison. J’ai donc appris par cœur les règles de conjugaison, et je m’entraînais sur des phrases simples tout en essayant de limiter les fautes d’orthographe.
Comment as-tu vécu l’épreuve d’anglais le jour j ?
J’étais plutôt à l’aise, puisque le sujet ne m’a pas surprise du tout. J’ai travaillé l’épreuve comme n’importe quel D.S de l’année en faisant attention à l’orthographe et à ma gestion du temps.