Bon, on ne va pas se mentir, l’épreuve de culture générale est une épreuve rarement appréciée par les préparationnaires. Certains considèrent que la note dépend du sujet, d’autres du correcteur. Ce n’est pas totalement faux, mais une bonne approche de cette épreuve permet de s’assurer une note bien supérieure à la moyenne, tant les copies sont souvent d’un niveau très moyen.
Comment aborder l’épreuve de culture générale ?
Il est d’abord nécessaire de connaître ce que le jury attend de vous. Comme énoncé : « La dissertation de culture générale est un exercice, écrit dans une langue maîtrisée et choisie, au cours duquel, à propos d’un sujet faisant explicitement référence au thème de l’année, le candidat manifeste une aptitude tout d’abord à effectuer l’analyse et la problématisation du libellé proposé, ensuite à organiser et mener une discussion construite, sans préjugé, ouverte, conséquente et cultivée ; il y mobilise librement ce qu’il connait des littératures française et étrangère, des différents arts (cinéma, peinture, photographie, théâtre…), de la tradition philosophique, des sciences exactes et des sciences de l’homme, des grandes religions et des principaux courants idéologiques contemporains ; il y démontre enfin en quoi cet enrichissement culturel permet de mieux comprendre le monde dans lequel on vit »
S’intéresser au thème de l’année !
Afin d’aborder la dissertation de culture générale rappelons que : c’est une épreuve de culture générale, et non pas de philosophie. L’an dernier, pour l’épreuve d’HEC, il y avait autant de correcteurs littéraires que de correcteurs philosophes. Ainsi, vous devez multiplier l’étendu de vos références, multipliez donc les références à la fois littéraires mais aussi philosophiques, artistiques, théâtrales afin de plaire à tout type de correcteur, du littéraire au philosophe.
Certes, peu de préparationnaires sont de grands passionnés de philosophie, mais s’intéresser au thème de l’année est fondamental pour réussir son épreuve, et même aller au-delà du thème. Pour bien aborder la CG, il faut avoir du recul sur le thème, c’est-à-dire une vision d’ensemble du thème. Pourquoi le thème de la mémoire ? En quoi la mémoire est un sujet qui pose problème dans notre quotidien ? Quels sont les enjeux de la mémoire ?…
En vous intéressant au thème, vous serez plus apte à produire une copie qui vous intéresse, et qui par la même occasion, intéresse votre correcteur. L’épreuve de CG est une épreuve dont la correction est, certes, subjective. Mais si vous respectez la méthodologie et que vous produisez une copie personnelle qui se différencie des autres du fait de son originalité, que ça soit par la diversité des références ou par l’approche du sujet, tout se passera bien pour vous. Ne faîtes surtout pas du cours, il s’agit vraiment de réfléchir à un sujet et de mobiliser des références afin de « légitimer » notre manière de penser.
Exemple type de sujet : Ma mémoire me définit-elle ?
Concrètement, si on y réfléchit sans penser à son cours, on aurait tendance à dire que oui. Elle me définit puisque que ma mémoire forge mon vécu et mes souvenirs et ainsi mon identité. Une personne dont la mémoire est défaillante est méconnaissable à ses propres yeux mais aussi aux yeux d’autrui (Michel MALHERBE, La vie, la mort, la reconnaissance (2015))
Cependant, est-ce qu’autrui me définit par rapport à ma mémoire ? Non, autrui me définit de par sa mémoire par exemple. Chaque personne que j’ai côtoyée me perçoit différemment, je n’entretiens pas les même relations, pas les même souvenirs…
Cette approche vous permettra aussi de ne pas passer à côté de certains axes du sujet, et surtout vous obligera à ne pas vous réfugier derrière votre cours ! La plupart des étudiants rattache le sujet à ce qu’ils connaissent, au lieu de mobiliser leurs connaissances pour traiter le sujet !
Ex : Le sujet « La mémoire nous définit-elle ? » n’est pas le même que « Ma mémoire me définit-elle ? » qui n’est pas le même que « Nos mémoires nous définissent-elles ? »
Quelles références utilisées en dissertation ?
Concernant les références contemporaines, certains professeurs pensent qu’il ne faut pas en mettre. C’est trop actuel, pas assez de recul… Je pense, personnellement, qu’il ne faut pas mettre ce type de référence si on ne maîtrise pas vraiment la référence, pour ne pas tomber sur une critique banale de la société. Cependant, si vous maîtrisez bien votre référence (citation que vous explicitez, idée intéressante et originale), allez-y ! L’année dernière, j’ai parlé de la chirurgie esthétique dans ma copie d’HEC en mobilisant Jean François MATTEI, philosophie de la chirurgie esthétique, une philosophie nommée désirs (2011) et j’ai eu 17. Ce qui compte, c’est que votre raisonnement (donc votre dissertation) soit structuré.
La méthodologie de la dissertation de Culture Générale
Comment structurer sa copie ?
1. Introduction
L’introduction : c’est la partie la plus importante. A la fin de votre introduction, votre correcteur saura qu’elle note vous allez obtenir plus ou moins. Comment faire une bonne introduction ?
- Accroche
- Lien entre accroche et sujet
- Analyse du sujet
- Définition des termes du sujet
- Pourquoi ce sujet et pas un autre
- Problématisation
- Problématique
- Annonce de plan
Votre introduction doit se découper en 4 parties (définies par 4 couleurs).
2. Les parties
En Culture Générale, faites 3 Parties uniquement !
Chaque partie se compose en 2 à 3 sous-parties. Chaque sous-partie doit répondre à la partie mais aussi être complémentaire des autres sous-parties de la partie.
Ex : Mon I.B doit répondre au problème soulevé dans mon I, mais il doit aussi être complémentaire de mon I.A et I.C
Le I et II révèlent souvent un paradoxe, ce pourquoi le sujet a été posé.
3. Conclusion
– Ne négligez pas la conclusion, c’est la dernière partie que votre correcteur lira donc sa dernière impression !
– Montrez en quoi vous avez répondu au sujet.
– Soyez simple mais efficace, pas d’auteurs ou quoi.
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