Échange avec Léa qui, après deux années de prépa ECG au Lycée Janson de Sailly (Paris) intègre HEC Paris. Elle revient sur sa progression fulgurante, ses difficultés ainsi que quelques astuces pratiques pour cartonner.
Bonjour, peux-tu te présenter ?
Bonjour à tous, je m’appelle Léa Baco et après deux ans de classes préparatoires au lycée Janson de Sailly (spécialités mathématiques approfondies et ESH), j’intègre HEC Paris à la rentrée.
Comment s’est déroulé ta première année de prépa ?
En rentrant en classe préparatoire, j’ai dû m’adapter à une différence assez importante entre le lycée et la prépa. Les débuts ont été difficiles pour deux raisons principales : le moral et ma méthode de travail. Vivre seule en prépa a été un challenge pour moi. Concernant ma manière de travailler, mes notes étaient « correctes » et proches de la moyenne de la classe, je pensais que je travaillais bien. J’ai réalisé plus tard que je ne travaillais pas efficacement ni suffisamment.
Vers le mois de mars de ma première année, j’ai finalement développé une méthodologie de travail solide en établissant un emploi du temps détaillé avec des plages horaires de travail plus conséquentes. J’ai particulièrement changé ma manière de travailler les mathématiques. Auparavant, je me contentais de faire les exercices et de relire le cours, en pensant le maîtriser (c’est une illusion : lire ne suffit pas !!). J’ai alors adopté la méthode de la feuille blanche pour réellement assimiler le cours, ce qui s’est révélé essentiel pour la suite. J’ai aussi changé ma façon de travailler en rejoignant des amis au CDI tous les soirs, ce qui nous a permis de nous entraider et de rester toujours motivés.
C’est à cette période que j’ai commencé à m’épanouir pleinement en classe préparatoire. Les cours me passionnaient, et la stimulation intellectuelle que j’y trouvais m’a beaucoup apporté.
Qu’en est-il de ta deuxième année et de ta manière de travailler ?
Après avoir beaucoup travaillé pendant l’été entre ma première et ma deuxième année, j’espérais aborder cette dernière année avec plus de sérénité. Tout s’est bien passé dans toutes les matières, sauf en mathématiques, où mes notes étaient même plus basses qu’en première année. Cette période a été très frustrante, car malgré mes efforts, mes résultats ne progressaient pas. J’ai même regretté mon choix de maths approfondies pendant un moment.
« J’ai eu la mononucléose mais je me suis accrochée »
Durant ma deuxième année de prépa, j’ai fait face à une épreuve qui a mis à rude épreuve ma détermination et ma persévérance : la mononucléose, me plongeant dans un état de fatigue constant et me laissant souvent malade. Chaque jour, je me réveillais épuisée, avec l’envie irrépressible de me rendormir, mais je savais que je ne pouvais pas me permettre de flancher.
J’ai décidé de ne pas me laisser abattre. J’ai dû adapter mon mode de vie et ma façon de travailler. J’ai organisé mon emploi du temps de manière rigoureuse, accordant plus de temps aux matières les plus complexes lorsque j’étais le plus alerte. Chaque moment de concentration était précieux, et je m’efforçais de maximiser ma productivité.
Même s’il est important de beaucoup travailler, j’ai toujours favorisé la qualité à la quantité, j’étais assez efficace ce qui fait que je ne travaillais jamais après 22h pour pouvoir beaucoup dormir (j’en avais aussi besoin avec la mononucléose). Les week-ends je me prenais 1h ou 2h l’après-midi pour faire du sport, voir mes amis… Il est tout à fait possible de travailler beaucoup sans se coucher à minuit et dormir 4h, mais il faut limiter les pauses, couper le téléphone et être efficace.
« Mes notes en mathématiques ont enfin décollé »
Malgré mes notes décevantes en mathématiques, j’ai persévéré et j’ai intensifié mon travail dans cette matière. En plus des exercices donnés par mon professeur, j’ai réalisé une annale EDHEC/EM/Ecricome par semaine (ou partiellement) de décembre à février, avant de me tourner vers les annales parisiennes. Les « vacances » ont joué un rôle crucial pour moi (notez l’importance des guillemets) ; pendant les vacances de deuxième année (surtout Noël et février), j’ai consacré jusqu’à 12 heures par jour aux maths. J’ai repris tout mon cours et mes exercices de première année pour combler le manque de travail dont j’avais fait preuve en début de première année. Heureusement, après les vacances de Noël de 2A, j’ai enfin vu mes notes de mathématiques s’améliorer.
La période de révision est cruciale, et j’ai pris plusieurs jours pour élaborer un emploi du temps personnalisé, détaillé heure par heure, afin de ne pas perdre de temps et de réviser l’intégralité du programme. Ces longues semaines de révisions m’ont permis de prendre du recul sur les différentes matières. En mathématiques, je réalisais une annale tous les deux jours et m’entraînais régulièrement sur les introductions et les plans en ESH et en philosophie. J’ai décollé en maths avec des notes entre 16 et 20 en mathématiques en concours. Cette méthode de travail m’a ainsi permis d’être admissible à HEC.
Comment as-tu appréhendé les oraux ?
Entre les écrits et les oraux, j’ai continué à travailler comme si j’étais admissible partout, ce qui m’a conduit à réviser l’ESH et la CSH, même si ces matières ne concernent que les oraux d’HEC. L’aide de Piccinno (Responsable Culture Générale chez Mission Prépa) a été très précieuse ; avec d’autres admissibles, il nous a bien préparé avec de nombreux conseils méthodologiques et d’entrainements pour les épreuves de tryptique et de CSH, le tout dans l’écoute et l’encouragement.
Je pense que cela m’a permis d’avoir une longueur d’avance et d’aborder les oraux sans inquiétude (ou avec moins) après les résultats des écrits. À HEC, les oraux ont un coefficient plus élevé que les écrits, offrant ainsi une opportunité de repartir de zéro. Grâce à cela, j’ai gagné plus de 400 places aux oraux, avec un 19 à l’oral de CSH et un 15 en ESH.
As-tu réussi à garder un équilibre avec ta vie sociale ?
En classe préparatoire, la confiance en soi est très importante. Même si mes résultats, surtout en mathématiques, n’étaient pas exceptionnels, je n’ai jamais baissé les bras. Après avoir essuyé des déceptions suite à de mauvaises notes en DS ou en colles, il m’arrivait souvent de me sentir découragée. Heureusement, j’ai toujours pu compter sur un soutien de la part de mes proches, qui m’a permis de reprendre confiance en moi.
J’ai appris qu’en travaillant assidûment, les résultats ne sont pas toujours immédiats. Il y a un laps de temps entre nos efforts et le fruit de notre travail. Cette attente peut être frustrante, mais il est primordial de ne pas baisser les bras.
La réussite en prépa ne repose pas uniquement sur le travail acharné. Il est tout aussi important de garder une vie sociale équilibrée. S’accorder des moments pour voir ses amis et sa famille permet de se ressourcer et de relativiser les difficultés. Le soutien moral qu’ils apportent est inestimable. Avec le recul, je réalise que mes heures de travail acharné et le soutien indéfectible de mes proches ont joué des rôles complémentaires dans mon parcours en classe préparatoire.
Un conseil que je souhaite transmettre à tous les préparationnaires : croyez en vous et ne vous torturez pas l’esprit après un échec. Les mauvaises notes font partie du parcours, mais elles ne définissent pas votre potentiel futur.
Se préparer avec Mission Prépa
Si comme Léa vous visez les parisiennes, la Prépa Digitale Complémentaire de Mission Prépa vous permettra de maximiser vos chances d’intégrer HEC Paris, l’ESSEC ou l’ESCP aux concours 2024. Rendez-vous sur notre site internet rubrique Prépa Complémentaire pour en savoir plus. Mission Prépa propose de nombreuses ressources particulièrement profitables en perspective de votre progression dans l’ensemble des matières ECG/ECT. Nos kits de survie, accessibles gratuitement vous permettront d’avoir une première idée du programme et des attentes dans les différentes matières de votre voie.