Échange avec Abderrahmane qui, après deux années de prépa ECG au Lycée Descartes (Rabat) intègre SKEMA en 2023. Il revient sur sa progression fulgurante, notamment dans les matières à dissertation, ainsi que quelques astuces pratiques en Anglais pour progresser.
Bonjour, peux-tu te présenter ?
Bonjour à tous, je m’appelle Abderrahmane Bouchouari et je viens tout juste d’intégrer SKEMA après deux années de classe préparatoire ECG au Lycée Descartes (Rabat). Durant mes années prépa, ma matière forte était l’anglais aussi bien à l’écrit (16,5/20 en Anglais ELVI) qu’à l’oral (17/20 aux oraux de SKEMA notamment).
Comment se sont déroulés tes deux années de prépa ?
Étant donné que j’ai suivi durant toute ma scolarité le programme éducatif marocain, et notamment une Terminale option sciences mathématiques, j’avais un excellent niveau en mathématiques. À l’inverse ma maîtrise du français laissait à désirer, ce qui se reflétait dans mes notes en Culture Générale. Vous pouvez donc comprendre ma frustration lorsque, à trois semaines du concours, j’ai obtenu 6/20 en Culture Générale lors du dernier concours blanc de l’année.
J’ai alors choisi de souscrire au support de Culture Générale proposé par Mission Prépa, qui m’a grandement aidé à me sentir plus à l’aise. Jusqu’à ce moment-là, j’étais très dispersé entre les différents ouvrages remplis de références. Ce dossier m’a non seulement permis de cibler mon travail sur une trentaine de références, mais j’ai également eu la chance d’être accompagné par un professeur d’une très grande qualité (Pierre-Alexis Piccinno), avec qui je m’entraînais sur des sujets probables. Cela m’a aidé à passer d’une moyenne générale de 05/20 sur deux ans (quasiment en bas de ma promotion) à à 12/20 le jour J à l’épreuve de Culture Générale d’HEC.
S’agissant de l’anglais, es-tu billingue ou as-tu appris à le devenir ?
Lors de mon arrivée en prépa, je savais que mon niveau d’anglais était élevé (je suis passionné par le monde anglophone), mais mes copies révélaient un manque flagrant de méthodologie et des idées très désorganisées. Cela me valait des résultats moyens autour de 13/20 en anglais en LV2.
En deuxième année, j’ai opté pour la LV1 Anglais et j’ai commencé à me concentrer exclusivement sur la méthodologie et l’argumentation dans chaque paragraphe. Je demandais systématiquement à obtenir la copie du meilleur élève de ma classe et j’étudiais minutieusement toutes les tournures de phrases ainsi que les méthodes qu’il utilisait pour étayer son raisonnement. Après avoir obtenu 14/20 lors du premier devoir surveillé de l’année, j’ai fini par décroché 17/20 lors du deuxième concours blanc, alors que la moyenne tournait autour de 13/20. Pour maintenir ce niveau, je sollicitais toujours les copies de mes camarades qui obtenaient de bonnes notes en composition pour enrichir davantage mes propres rédactions en termes d’expressions et de connaissances culturelles.
Comment travaillais-tu l’épreuve d’anglais ? Une routine à nous donner ?
En deuxième année, j’ai choisi de travailler avec des livres spécifiques à la traduction, où les exercices étaient organisés par leçons. Toutefois, ce qui s’est révélé particulièrement bénéfique pour moi, c’était de réexaminer les erreurs que j’avais commises en première année, car il s’agissait presque toujours de fautes liées aux verbes modaux et aux temps du passé qui altéraient la qualité de mes rédactions.
Cela étant dit, en ce qui concerne l’exercice de traduction, je devais encore résoudre le problème de la manière dont je disposais mes références, qui n’étaient pas toujours suffisamment précises dans mes paragraphes. Afin de pallier ce manque d’organisation et de précision, j’ai élaboré une fiche riche en tournures de phrases originales, que j’extrayais des meilleures copies de ma classe ainsi que du journal The Guardian (qui est excellent et surtout gratuit), ainsi que de la Newsletter Morning Brew (dont j’ai tiré une grande partie de mes références culturelles et économiques ; elle est tellement divertissante que je continue de l’utiliser jusqu’à ce jour).
Pour résumer, à partir des deux sources mentionnées précédemment, je composais un paragraphe sur chaque grand thème (l’avortement, les élections de mi-mandat, la monarchie britannique, par exemple) et m’efforçais d’établir des liens entre tous ces sujets afin de créer un réseau cohérent (par exemple, soulignant comment le fait que la Cour suprême revienne sur sa décision concernant la législation sur l’avortement influence considérablement les élections de mi-mandat en faveur des démocrates).
Grâce à l’utilisation de connecteurs logiques solides et à une connaissance culturelle précise et interconnectée, j’ai pu faire de l’anglais ma matière de prédilection, comme le témoignent mes résultats.
Comment as-tu vécu l’épreuve d’Anglais le jour J ?
Franchement, après avoir été rassuré par mon dernier concours blanc où j’ai obtenu la note de 17/20, je me sentais serein. Sachant qu’un sujet portant sur les évolutions politiques aux États-Unis était probable, je n’avais aucune inquiétude car c’était ma spécialité. Vous pouvez imaginer ma surprise lorsque j’ai eu un sujet sur la Monarchie britannique, un thème que je n’avais pas du tout préparé. Cependant, j’ai dû composer avec le contenu du cours du professeur que je connaissais à peine, et j’avais l’impression d’avoir fait ma pire performance en traduction de l’année. Tout laissait présager que j’obtiendrais un 14/20, donc le résultat de 16,5/20 a été une excellente nouvelle !
PS : Un dernier conseil qui m’a énormément aidé le jour de l’examen, et cela vaut pour toutes les épreuves de langues : Lorsque vous lisez des articles, notez toutes les expressions pertinentes qu’ils contiennent, puis incorporez-les dans vos rédactions (en veillant à ne pas les paraphraser pour préserver leur originalité).