Échange avec Marie qui, après deux années de prépa ECT au Lycée Notre-Dame du Grandchamp (Versailles), intègre l’ESSEC. Elle revient sur son parcours en prépa, ses difficultés ainsi que quelques conseils pratiques pour progresser.
Bonjour, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Marie Kalafat et j’intègre l’ESSEC après deux années de classe préparatoire en filière ECT à Notre-Dame du Grandchamp. Après avoir été admissible jusqu’à HEC – grâce aux matières spécifiques à la voie ECT et notamment un 19/20 en Management.
Comment as-tu vécu ces deux années de prépa ?
Lorsque je suis arrivée en CPGE, je pensais naïvement devenir première de ma classe mais je me suis rapidement rendu compte du niveau des autres élèves. En prépa, la concurrence est rude mais très formatrice. Nous sommes tous dans « le même bateau » et nous n’avons pas d’autre choix que de nous tirer mutuellement vers le haut.
Avec du recul, j’ai vraiment eu l’impression que nous étions toutes et tous arrivés en prépa comme des enfants et que nous y sommes sortis en tant qu’adultes éclairés, prêts à agir dans un monde en constante évolution.
Lors de mes premiers mois en prépa, j’ai pu cibler rapidement mes points forts et mes points faibles. Personnellement, l’anglais et les maths ont été mes pires ennemis durant ces deux années, alors qu’en sortant du bac j’étais première de classe dans ces deux matières.
Mes matières préférées étaient la philosophie, l’économie et le management. À la BCE, j’ai obtenu respectivement : 15/20 en Culture Générale ; 16,5/20 en Éco-droit et 19,5/20 en Management.
« L’organisation : la plus grande difficulté de la filière ECT »
Ce qui était le plus difficile à mon sens en prépa ECT, c’était l’accumulation de matières très diverses.
La filière ECT comporte 9 matières aussi importantes les unes que les autres qu’il est nécessaire d’appréhender pour se démarquer des étudiants en voie générale évalués sur 6 matières uniquement.
Au tronc commun classique : Culture Générale, synthèse de texte, LV1, LV2 et maths viennent s’ajouter des matières spécifiques : le droit & l’économie, le management et la gestion.
En effet, les matières jumelées sont étudiées séparément et font toutes l’objet de Kholles individuelles. Il était donc parfois difficile au quotidien d’organiser son travail : comment voulez-vous réviser 9 matières chaque soir ? Ce fut donc l’occasion de tester différentes méthodes de travail jusqu’à trouver la bonne. Le plus compliqué est donc, selon moi était la recherche d’une organisation efficace.
Quelle était ta routine de travail en prépa ?
Voici à quoi ressemblait une journée type en prépa :
- 7h – avant d’aller en cours – je prenais mon café en révisant du vocabulaire via l’application ANKI et en écoutant « Brief Me » ou des podcasts d’actualité (en espagnol, anglais ou les informations nationales)
- Ensuite la journée classique de cours de 8h à 17h ; puis kholle jusqu’à 19 :30 maximum. Dans ma prépa, nous pouvions manger le soir donc je mangeais après mes colles pour ensuite retourner en étude de 19h30 à 22h30
- Je commençais doucement par des thèmes de langues (mise en bouche) pendant 40 min
- Puis j’apprenais mon cours de droit ou d’économie pendant 30à à 40 minutes
- Je faisais ensuite 1h30 de maths. Je commençais systématiquement par relire mon cours avant de commencer les exercices (annales ou exercices de kholles)
- J’enchainais avec 30 minutes de philosophie : je m’attachais à travailler la culture générale quotidiennement quitte à réduire mon temps de travail. Personnellement, je travaillais exclusivement sur le support de Culture Générale de Mission Prépa qui était particulièrement bien fait.
- Le cas échéant je terminais avec 30 minutes de rélecture de cours en Management
Un dernier conseil pour bien s’organiser ?
Globalement, je conseillerais de commencer par de la pratique pas trop prenante : typiquement des phrases de thème (traductions) ou de la relecture de fiches. Ensuite, d’attaquer fort avec les maths et de reprendre avec un apprentissage plus littéraire et de la relecture de fiches. Le mieux est donc de travailler un peu de tout, sans mettre de côté certaines matières. Il ne faudrait pas non plus faire que des maths !