La mondialisation est une notion des plus importantes, si ce n’est cruciale, dans le programme d’HGGMC en prépa ECG. En effet, elle fait souvent l’objet d’un sujet aux concours comme en témoignent ces deux sujets tombés récemment :
- ESCP 2021 : Mondialisation et mise en concurrence des pays et des territoires pour attirer les activités économiques ; ou encore écricome
- Écricome 2016 : l’Internationalisation et la Mondialisation depuis les années 1950 ont- elles permis la réduction des inégalités dans le monde ?
Tout l’objet de cet article est donc de comprendre comment aborder cette notion si importante.
Les définitions de la mondialisation
Le terme globalization apparaît dans la revue The Economist de 1959, et se diffuse dans les années 1980 pour désigner la convergence des marchés économiques à l’échelle mondiale. Le mot est traduit par mondialisation en français (à partir de 1964).
La mondialisation est un processus historique et économique. Pour le géographe Jacques Lévy, elle est « un événement historique à contenu géographique qui a pour effet l’émergence d’un espace pertinent d’échelle planétaire. » De ce fait, « la mondialisation est un changement d’échelle ».
Je vous conseille de choisir une citation-définition à apprendre par cœur et à sortir en introduction si le sujet est lié de près ou de loin à la mondialisation. Moi je prenais celle-ci : la mondialisation est un processus historique « d’extension progressive du système capitaliste dans l’espace géographique mondial » – Laurent Carroué.
La mondialisation se traduit sur des territoires (à différentes échelles) qui se connectent. On peut l’analyser comme un système avec des pôles (centraux et périphériques) et des flux (de différentes natures).
En tant que processus historique on peut identifier plusieurs phases de la mondialisation. Différents penseurs en ont dégagé des phases différentes (Laurent Carroué ou Christian Grataloup par exemple). En tant que processus économique, on peut aussi identifier certaines phases (Jacques Adda ou Susan Berger sont intéressants à ce niveau-là). La mondialisation est également un phénomène social et culturel. Les migrations, les diasporas… génèrent des brassages sociaux et culturels. Des cultures se diffusent à l’échelle mondiale.
Les flux et acteurs de la mondialisation
La mondialisation induit une mise en réseaux du monde par des flux massifs connectant différents pôles (territoires, villes…). Un des exemples de la mise en réseau de la planète sont les réseaux sociaux. Nous vivons dans un monde de flux : flux de marchandises, flux financiers, flux humains, flux d’information… aboutissant à un monde de plus en plus connecté et interdépendant, liant les États et les territoires entre eux. La révolution des transports (avec des échanges maritimes en majorité) et communications a joué un rôle majeur. De fait la mondialisation a produit et produit certes des territoires connectés et interdépendants mais aussi un « système polarisé » obéissant la logique centre-périphérie.
Les flux humains (qui peuvent faire l’objet d’un sujet aux concours) sont devenus très importants à l’échelle mondiale avec des phénomènes migratoires majeurs : migrations temporaires liées au tourisme, migrations de travail, migrations forcées (réfugiés…).
Mais la mondialisation, ce sont aussi des acteurs de celle-ci, qui y participent. Ces acteurs sont en concurrence pour s’y insérer. Ils ont donc des stratégies différentes, qui s’avèrent plus ou moins efficaces.
Parmi ces acteurs, il y a bien sur les États, en concurrence entre eux. Par ailleurs, de grands acteurs de la mondialisation sont les firmes transnationales : des entreprises qui agissent au niveau international. Il existe d’autres acteurs de la mondialisation : ONG, unions régionales (Union européenne, ASEAN…), collectivités régionales (par exemple les Länder en Allemagne ont une grande autonomie, et peuvent donc agir de façon internationale à certains niveaux), certaines métropoles, … Certains de ces acteurs peuvent faire l’objet d’un sujet aux concours.
Nouvelles frontières, nouveaux territoires
Les frontières sont des limites de forme linéaire comme le dit Michel Foucher entre deux États souverains et sont donc une discontinuité spatiale. Les frontières ont des fonctions : une fonction géopolitique puisqu’elle sépare deux États, une fonction politique et identitaire car elles caractérisent aux yeux des individus une nation, une fonction sociale lorsqu’elles séparent deux territoires aux caractéristiques différentes… Elles sont à la fois un lien par les échanges qu’elles génèrent, et des séparations.
Les espaces maritimes sont aussi un territoire des plus importants. « Qui tient la mer, tient le commerce du monde, tient la richesse du monde ; qui tient la richesse de monde, tient le monde lui-même », Walter Raleigh (1552-1618, navigateur anglais). Les espaces maritimes représentent 71% de la surface terrestre, contre seulement 29% pour les continents. On utilise de plus en plus fréquemment l’expression de sixième continent pour évoquer ces mers et océans. Alfred Mahan (penseur américain du 19e siècle) a mis l’accent sur l’importance de la puissance maritime en s’appuyant sur l’exemple britannique. Il a fortement influencé la doctrine maritime des États-Unis en élaborant une théorie du sea power : la maîtrise des mers est essentielle pour conforter sa puissance. Les espaces maritimes sont des espaces jugés importants sur le plan économique dans le cadre d’une mondialisation maritime.
Enfin, le cyberespace est un nouvel espace dans lequel la concurrence entre acteurs de la mondialisation fait aussi rage. Généralement, les étudiants de prépa parlent plutôt bien de cet espace.
En conclusion, il faut dire que la mondialisation connait aussi des limites et des questionnements. Les problématiques d’inégalités, de développement durable, des nationalismes exacerbés sont quelques-uns parmi de nombreux défis qu’induit la mondialisation.
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