L’introduction est une partie essentielle de la dissertation de Culture Générale. Elle façonne la première impression de votre correcteur et nécessite donc une bonne méthodologie. Chaque année, un nouveau thème est choisi pour les étudiants ECG/ECT. L’épreuve fera référence au thème de l’année aux concours – comme énoncé dans le rapport de jury HEC – sans pour autant se limiter qu’à celui-ci. Cette année, le thème est « Le monde ». Voyons dans cet article comment bien définir les termes du sujet.
Pourquoi définir les termes du sujet ?
Pour saisir le thème de l’année, il faut comprendre et connaître toutes les nuances de ce concept. En effet, le « mot » qui est proposé à l’analyse pour le thème de l’année est polysémique : il ne veut pas dire la même chose selon l’emploi et l’usage qu’on en fait. C’est cette pluralité des sens qui donne tout son sens au thème, ici « Le monde ».
Cependant, le thème de l’année est le mot secondaire de l’analyse. En effet, tous les candidats sauront une ou des définitions du monde, mais peu sauront définir « Le monde » en fonction de son complément ou du petit terme du sujet. C’est pourtant bien l’autre terme du sujet qui donne tout son sens au mot monde.
Attention : si le thème de l’année peut être considéré comme « secondaire » dans le sujet, il reste le thème de l’année. Le petit terme mettra en valeur le thème de l’année. On vous demande donc de faire preuve d’intelligence et de recul sur ce thème pour montrer que vous n’avez pas travaillé pour rien ; et que votre culture philosophique/littéraire vous aide à bien cerner ce sujet dans sa spécificité et pas un autre.
Ma petite astuce : connaître les différentes définitions du thème. En effet, ça permet souvent de confronter les usages au terme primaire, tout au long de la copie ; c’est également l’occasion d’en faire une analyse sémantique ; et d’aboutir à une troisième partie plus juste, plus large, parce qu’originale et bien pensée en fonction du thème de l’année.
Comment bien définir en introduction de Culture Générale ?
L’une des premières choses que l’on apprend en prépa est de définir les termes. Comme dit en introduction, il faut d’abord cerner le terme primaire du sujet, celui qui crée la tension (et qui suscite l’attention). Souvent, ce n’est pas le mot du thème. Après avoir effectué un travail de compréhension au brouillon concernant le « petit terme », on commence à relier les définitions qu’on a donné du premier mot au second mot, celui du thème « Le monde ».
La définition des termes du sujet est une étape cruciale de votre introduction puisqu’elle explique la spécificité du sujet : pourquoi ces termes et pas un autre, pourquoi cette formulation plutôt qu’une autre… Et donc lancer l’étape de la problématisation. Les définitions servent à créer des problématisations pertinentes, des tensions : est-ce que ces mots vont ensemble dans certaines de leurs acceptions ? est-ce qu’ils vont ensemble dans d’autres ? La tension naît alors. L’intérêt de votre copie se déploie : vous avez compris et cerné les spécificités du sujet. Rappelez-vous que si un concepteur choisit ce sujet-là plutôt qu’un autre, avec ces termes précis et pas d’autres, c’est qu’il y a une raison. Un bon travail de définitions des termes puis de problématisation est la clé d’une introduction réussie.
Les synonymes sont-ils utiles ?
L’intérêt des synonymes est plus ou moins intéressant selon la définition qui est présentée.
Cependant, utiliser des synonymes pour pouvoir se détacher du pouvoir confondant de la pluralité des sens est une bonne idée. Vous pourrez expliciter un sens qui ne sera pas le même qu’une autre acception. Cette approche permet de jouer avec les idées, et de développer votre plan en connaissance de cause.
Toutefois, se détacher des synonymes est parfois crucial. En effet, comme évoqué précédent, si le concepteur a choisi ce sujet-là/ce thème plutôt qu’un autre, c’est qu’il y a une raison ! Cette distinction s’explique par la pluralité des sens du mot choisi. Pour ce thème du monde, les mots « univers » et « monde » n’ont pas toujours le même sens. Donc si le sujet est posé avec « monde », c’est que ce n’est pas la même chose qu’avec « univers ».
Ainsi, il faut d’abord réfléchir à la formulation du sujet pour le comprendre ses différents sens, et toujours se demander : « Mais pourquoi a-t-on utilisé ce mot et pas un autre ? ».
Exemple concret : Faut-il de tout pour faire un monde ?
Ici, on peut comprendre : faut-il de tout pour faire un univers, et dans ce cas oui. Ou bien, faut-il de tout pour faire une communauté, et dans ce cas non. Mais on doit aussi se poser la question : « Faut-il de tout pour faire un monde ? », est-ce la même chose que « faut-il de tout pour faire un univers ou une communauté ? ».
Dans ce cas-là, on remarquera que si c’était « univers » qui était proposé, on aurait plus « A-t-on le choix d’écarter des éléments d’un univers » ; si c’était « communauté », on aurait « Veut-on de tout pour faire une communauté ». Or, ici, il s’agit de « monde », donc la question est bien de savoir si la diversité est nécessaire au meilleur des mondes possibles.
Finalement, cela revient toujours à se poser la question : pourquoi ce sujet et pas un autre ?
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