L’oral de langue est un exercice souvent délaissé par les étudiants. A tort, car il n’est pas difficile de rapidement progresser à condition de savoir travailler efficacement.
Travailler son vocabulaire
La richesse de la langue est un critère important dans l’évaluation, il s’agit de tenir un discours argumenté et structuré dans une forme correcte. Pour ce faire, rien de mieux que de lire la presse (j’y reviens plus tard) et d’y récolter les mots de vocabulaire que vous aimez bien. Vous devez avoir une liste de mots de vocabulaire spécifique aux essais qui sera la même que celle pour les oraux, cette liste doit se construire tout au long des deux (trois) années de classe préparatoire mais doit être verrouillée au maximum trois mois avant les concours. En effet, il vaut mieux très bien connaitre le vocabulaire que vous avez plutôt que d’en accumuler des tonnes et de ne pas savoir l’utiliser.
Un des écueils les plus courants est d’apprendre du vocabulaire et de ne pas savoir s’en servir sur le moment. Pour l’éviter, il faut s’entrainer à placer le mot en question dans une phrase, s’imaginer dans quel cas il serait pertinent de l’utiliser. Cela vous aidera à avoir une belle syntaxe et à mieux retenir les mots.
Travailler son aisance à l’oral
Lire la presse pour travailler sa fluidité
Il faut lire beaucoup la presse, il y a des sujets d’actualité brulants, il faut les connaitre pour pouvoir en parler. Beaucoup de candidats ne connaissent pas certaines actualités le jour des oraux ce qui est rapidement rédhibitoire s’il s’agit d’une information politique par exemple. Il existe de nombreux sites gratuits (BBC, The Guardian…). Je conseille d’effectuer ce travail régulièrement pour deux raisons.
- La première sera d’apprendre du vocabulaire, comme dit précédemment : inutile de se surcharger de mots de vocabulaire, toutefois il vous faut connaitre le vocabulaire fréquemment utilisé dans les articles de presse. Le correcteur lit des articles dans la langue qu’il enseigne et sera ravi de retrouver dans vos phrases des mots qu’il entend chez des natifs. Il faut arrêter avec les expressions toutes faites que personne n’utilise (type « to put it in a nutshell »), rien de mieux pour énerver un correcteur. Le principal atout d’une copie et donc d’une kholle est sa clarté, sa fluidité, c’est pour cela qu’il est inutile de surcharger votre argumentation de mots compliqués même si vous êtes très fiers de les avoir appris.
- La deuxième raison de lire la presse est que cela permet d’avoir en tête des structures de phrases toutes faites. Personnellement ce travail m’a aidé à beaucoup progresser : n’ayez pas honte d’apprendre des phrases que vous trouvez dans des articles. J’avais moi-même copié-collé des phrases dans une application pour les apprendre par cœur. J’avais ainsi de la civilisation et des belles phrases, quoi de plus pragmatique.
Entraînez-vous, parlez !
En plus de lire la presse, il est aussi intéressant d’écouter parler la langue. Un outil efficace est de regarder des courtes vidéos et d’essayer de comprendre tout ce qui se dit. Là aussi c’est l’occasion d’apprendre du vocabulaire mais surtout améliorer sa prononciation. Mettre en pause et répéter des phrases ou des mots à voix haute est un exercice très formateur pour travailler son accent.
Et pratiquez ! En kholle ou avec des amis, rien de mieux que de parler la langue pour être à l’aise, c’est la seule manière de réellement s’améliorer et de savoir où on en est. Il faut aller à chaque kholle comme si c’était le jour des oraux, c’est un travail qui paiera. Il est utile de noter dans un carnet ses erreurs de prononciation, d’écouter sur un traducteur les mots en question et de s’entrainer à les prononcer.
Ne pas se laisser déstabiliser
Le jury d’oraux peut vous poser des questions particulièrement surprenantes. Peu importe ! En réalité, il faut toujours garder en tête que le jury ne vous évalue pas sur vos opinions mais sur votre aisance à l’oral, votre capacité d’argumentation et aussi (plus ou moins en fonction des jurés) sur votre capacité à réagir en situation de stress. Vous souhaitez rentrer en école de commerce et de management, ils sont donc là pour savoir si oui ou non vous perdez vos moyens à la première occasion.
C’est pour cela que certains jurys prendront systématiquement le point de vue opposé au vôtre pendant quelques instants, il faut savoir se poser, se remettre en question et défendre son propos. Je l’ai moi-même vécu durant mes oraux, le Jury de ma LV1 m’a posé des questions très sensibles sur des thématiques raciales aux USA, en prenant toujours le contrepied de mon avis, parfois de manière virulente. Le calvaire a duré tout le long de l’épreuve, j’ai tenu le choc sans (trop) bégayer et j’ai réussi à avoir une bonne note.
Savoir parler de soi
Il est courant que le jury vous demande en fin d’épreuve (voir pendant toute l’épreuve, ça m’est arrivé) de parler de vous. Or, beaucoup ne savent pas le faire en LV2 ni même en LV1. Il faut prendre le temps de préparer une sorte d’oral de personnalité en LV1 et en LV2. Il faut aussi savoir répondre aux questions personnelles comme les très célèbres : -pourquoi telle école ? ; – Qu’est-ce que vous aimeriez faire plus tard ? ; – Quelles sont vos qualités / défauts ? ; – Quelles sont vos passions ?
Vous êtes en prépa ECG ou ECT et rencontrez des difficultés à progresser en langues ? Cliquez-ici pour accéder à nos fiches complètes synthétisant ce qu’il vous faut savoir pour être capable de progresser continûment dans la langue de votre choix.