Échange avec Jeanne qui, après deux années de prépa AL (lettres modernes) au Centre Madeleine Daniélou intègre l’ESSEC avec 17,5/20 en Lettres. Elle revient sur sa progression fulgurante en l’espace d’une année et demi.
Bonjour, peux-tu présenter ton parcours ?
Hello, je m’appelle Jeanne et j’ai intégré l’ESSEC après deux ans de prépa AL (lettres modernes) au Centre Madeleine Daniélou. Je vais parler de mon parcours et particulièrement des éléments qui m’ont permis de progresser pour obtenir la note de 17,5 en lettres aux concours.
En quelques mots comment as-tu vécu tes années de prépa ?
J’ai adoré mes deux années de prépa. Tant grâce à l’ambiance qu’il y avait dans ma classe que grâce à la stimulation intellectuelle que j’y ai vécue et que je ne retrouverai sûrement jamais autre part. Mes profs étaient absolument captivants, ce qui rendait donc les matières que j’ai étudiées tout aussi intéressantes. Même la géographie, qui avait pourtant été traitée de mon collège à mon lycée comme une matière plus que secondaire, m’a vraiment intéressée.
Quelles difficultés rencontrais-tu en Lettres ?
En ce qui concerne les lettres, je n’arrivais pas à bien cerner les sujets, les expliciter, comprendre leurs enjeux. Je faisais sans cesse des contresens, voire me contredisais au sein même de ma réflexion. Je n’avais en fait aucune méthode stable et étais peu structurée tant sur mon brouillon que dans la copie elle-même.J’avais tendance à croire qu’il suffisait de mémoriser quelques citations et de les replacer aux bons endroits pour faire une bonne copie, ce qui rendait l’étude de la matière assez sporadique.
Quand est-ce que tu as eu le déclic en Lettres ?
J’ai eu le déclic en cours, lorsque ma professeure m’a dit la phrase suivante : « faire une analyse de sujet, c’est presque comme faire une analyse de texte » (comme celles qu’on fait en khôlle). En rapprochant dans mon esprit ces deux exercices, j’ai enfin compris. J’ai compris qu’il fallait vraiment détailler l’analyse de sujet en introduction et qu’il fallait se coller à ses termes pendant tout le développement, quitte à les réécrire en introduction de chaque grande partie.
En effet, le but de la dissertation est en fait de vérifier que l’affirmation du sujet, dans tout ce qu’elle comporte (les implications de chaque proposition, de chaque terme, même de la date et du nom de l’auteur), est vraie pour toutes les œuvres et notamment celles qu’on étudie. À la fin, il s’agit donc de corriger, de reformuler le sujet.
Pour ce faire, il est aussi nécessaire dans chaque grande partie de citer chacune des œuvres du programme, d’appuyer son argumentaire sur de la théorie littéraire, et de mettre du hors-programme.
Cela paraît peut-être un peu évident quand on le dit ainsi, mais c’est vraiment important de l’avoir en tête lorsqu’on analyse un sujet.
Comment travaillais-tu l’épreuve ? Une routine à nous donner ?
Les cours de lettres donnés par ma professeure étaient de vraies pépites, pleines d’exemples, d’analyses, de rapprochement des œuvres au programme avec la théorie littéraire, etc. Je me suis donc appliquée à les ficher le jour même où je les avais eus – dans l’idéal –, ou alors le lendemain. Je faisais une fiche extrêmement concise par œuvre au programme, sous forme de tableau. À la fin de l’année, j’avais donc 4 fiches d’environ 7 à 9 pages chacune, qui comprenaient à la fois des citations du livre en question (toujours liées à ce qu’elles prouvaient), de livres hors-programme et de théorie littéraire.
Pendant mes révisions avant la BEL, je prenais d’abord deux heures tous les matins pour les apprendre par cœur, puis je lisais les corrigés que ma professeure avait faits pendant l’année de nos DST. S’il était impossible de les replacer tels quels dans un sujet puisque chaque sujet a sa spécificité, ils étaient tout de même extrêmement importants pour comprendre la façon dont devait être structurée une bonne copie.
Comment as-tu vécu l’épreuve de Lettres le jour J ?
Mon année a été un peu particulière puisqu’avec ma promotion de khâgneux, nous avons eu la malchance de voir nos copies de l’épreuve de lettres perdues par le service postal (ou par l’ENS, c’est encore flou). Nous avons donc dû repasser une épreuve de lettres des semaines plus tard. Pour certains c’était une chance, mais d’autres, persuadés d’avoir réussi le premier sujet ou souhaitant tout simplement en finir avec la période stressante des concours, étaient absolument dépités de refaire cette épreuve.
J’ai pour ma part tenté de tout reprendre à zéro, de faire comme si la première épreuve ne s’était jamais passée, mais ça n’a pas vraiment fonctionné, au point même que j’ai cité le premier sujet dans ma deuxième copie.
J’étais plutôt sûre de mes connaissances, puisque cela faisait plus d’un mois que je m’acharnais à apprendre par cœur tout ce que j’avais sous la main (mes 4 fiches), mais il me manquait la certitude que je savais analyser un sujet. Voyant que celui-là était tout de même un tantinet plus compréhensible que le premier (qui pour le coup était franchement assez obscur et presque à la limite du hors-programme), je fus mise en confiance.
L’épreuve se passa en fait plutôt sans encombre, puisque j’appliquai rigoureusement les conseils de méthode donnés par ma professeure, et fis de toute façon du mieux que je pus. Je passai une heure à analyser mon sujet, une autre heure à rédiger un brouillon et les quatre dernières heures à écrire ma dissertation. Je sortis de ces heures de réflexion extrêmement soulagée d’avoir enfin tout fini.
Les Lettres avec Mission Prépa
Mission Prépa accompagne plusieurs dizaines d’étudiants de prépa AL chaque année dans l’ensemble des matières piliers et notamment en Lettres afin de les aider à performer aux concours. Notre objectif est simple : vous proposer des cours particuliers avec des professeurs d’excellence pour maximiser votre progression. Jeanne a d’ailleurs rejoint les rangs de Mission Prépa pour accompagner certains de nos étudiants en Lettres suite à son admission à l’ESSEC. Pour en savoir plus sur le fonctionnement des cours ainsi que nos principaux professeurs, rendez-vous sur la page suivante.