Kit de survie de Culture Générale pour réussir ses concours !

par | 28 Avr 2019 | Cours, Culture générale

Les concours débutent, la tension monte, c’est normal. Mais vous avez travaillé pendant des mois, peut-être même des années pour les plus aguerris. Prenez chaque épreuve comme si c’était la dernière, et surtout passez directement à l’épreuve suivante. Ne désespérez pas si vous pensez avoir raté, ne prenez pas à la légère les épreuves suivantes si vous pensez avoir réussi. Soyez impliqués et concentrés pendant ces 3 semaines, le concours a son lot de (bonnes) surprises !

La culture générale débute demain, voici un petit kit de survie pour vous permettre de débuter cette épreuve avec l’ensemble de ses spécificités.

Méthodologie de l’introduction

Réussir en dissertation de Culture Générale.

Il s’agit de l’élément fondamental de votre copie, potentiellement l’unique partie qui sera lue précisément et avec attention par votre correcteur avec la conclusion. Il faut absolument qu’elle soit à la fois méthodique, rigoureuse mais aussi personnelle et originale afin de se différencier des autres copies.

  • Accroche

L’accroche est souvent la partie de l’introduction redoutée par les élèves. Dans votre accroche, une citation explicitée peut être pertinente. De même pour l’extrait d’un livre ou un poème pour faciliter le lien au sujet. Attention, une accroche est très importante pour obtenir une bonne note, elle apporte cette touche de personnalité et d’originalité à votre copie. Cependant, il vaut mieux ne pas faire d’accroche que de faire une mauvaise accroche.

  • Lien entre Accroche et sujet
  • Analyse du sujet
  • Définition des termes du sujet
  • Pourquoi ce sujet et pas un autre
  • Problématisation : Il s’agit de créer la tension dans le sujet.
  • Problématique
  • Annonce de plan

Méthodologie des parties

Une copie de culture générale se décompose toujours en trois parties. Chaque sujet est unique du fait de sa formulation mais aussi du paradoxe qui s’en extrait. Chaque sujet comporte une tension qui est la clé du sujet (Pourquoi ce sujet et pas un autre, pourquoi ce sujet n’est pas un autre). Encore une fois, certaines réflexions au préalable peuvent se révéler essentielles ! Certaines ont été évoquées dans l’article précédent mais les voici au cas où.

La double implication

La maîtrise de la mémoire est à la fois :

  • La façon dont la mémoire me maîtrise/maîtrise l’Homme
  • La façon dont je/l’Homme maîtrise la mémoire

« La maîtrise de la mémoire » n’est pas le même sujet que « La maîtrise de ma mémoire ». Donc il s’agit ici de ne pas foncer tête baissée sur ma mémoire…

La mémoire :

  • La mémoire d’autrui

Je dispose d’une conscience, donc autrui me maîtrise du fait de ce qu’il pense de moi à travers ses souvenirs/sa mémoire. La mémoire d’autrui me maîtrise puisque ma conscience fait que je vis aussi du regard d’autrui (Ex concret : si toute le monde pense que je suis coupable, alors je suis coupable bien que je sois innocent en réalité). Cependant, puisque je suis l’autrui d’autrui, je le maîtrise tout autant par la même approche.

  • La mémoire collective

Peut être intéressant si l’on aborde la question sociétale, la mémoire collective permet de ne pas oublier, permet de ne pas reproduire les erreurs… Mais laissant place à une mémoire collective qui inhibe la mémoire personnelle et parfois même la vérité.

  • La mémoire personnelle

Je pense maîtriser ma mémoire. Pour autant ne serait-ce pas elle qui me maîtrise ? (Je suis incapable de faire abstraction de mon passé ; plus je cherche à l’oublier, plus celui-ci me rattrape et m’obsède…)

Suivant les sujets, il peut être intéressant de se poser les questions suivantes :

  • Qu’est-ce que… ?
  • Pourquoi… ?
  • Peut-on… ?
  • Doit-on… ?

En ce qui concerne la méthodologie des parties :

Chaque partie se décompose en 2 à 3 sous parties, lesquelles répondent individuellement à l’idée de la partie, mais complètent aussi la sous partie précédente. En d’autres termes, chaque sous partie lue individuellement doit répondre à la thèse de la partie, mais elles doivent aussi compléter les autres sous parties pour former une continuité essentielle à votre démonstration et raisonnement.

Entre votre première et deuxième partie, une transition est essentielle pour expliciter le paradoxe du sujet. Un sujet n’est jamais « une évidence », il comporte des limites qu’il faut laisser transparaître dans votre I et II.

En ce qui concerne le III, c’est le moment où vous pouvez réellement vous démarquer par votre originalité. Il peut s’agir d’un consensus, ou être un dépassement du sujet qui apporte une nouvelle dimension au sujet.

Méthodologie de la conclusion

La conclusion est un « résumé » de votre raisonnement. Aucun auteur ne doit y figurer, et celle-ci doit montrer en quoi vous avez répondu à la problématique posée. Elle est essentielle puisqu’elle forge la dernière impression du correcteur.

Il est possible de faire une ouverture, mais ne le faîte que si vous êtes sûr de vous ! Si vous montrez une lacune de votre copie dans l’ouverture (par exemple une idée qu’il fallait traiter dans le développement et qui surgit en ouverture peut être lourdement pénalisée)

Quelques axes importants :

  • Mémoire et fardeau
  • Mémoire et identité
  • Mémoire et subjectivité/imagination
  • Mémoire et oubli
  • Mémoire et tromperie
  • Mémoire et souvenir/vécu

Quelques idées essentielles :

  • Ne soyez jamais catégorique dans vos propos. Par exemple, si le sujet tourne autour de l’oubli, ne dîtes pas qu’il faut à tout prix tout oublier. C’est, concrètement, impossible d’oublier. Au contraire, plus on cherche à oublier, plus ce souvenir persiste et nous persécute. (Sigmund Freud)
  • Si le sujet tourne autour de la mémoire et de l’identité. Ma mémoire définit l’identité personnelle (John Locke), mais tout un axe essentiel autour de l’identité à travers autrui (Jean-Paul Sartre) (Ex concret : si toute le monde pense que je suis coupable, alors je suis coupable bien que je sois innocent en réalité) et la mémoire collective.
  • Si le sujet tourne autour de la mémoire comme fardeau. Ne considérez pas que la mémoire n’est ,forcément, qu’un fardeau et qu’elle nous fait que souffrir. Elle est aussi ce par quoi la nostalgie des bons moments opère et ainsi ce par quoi l’homme peut « revivre » des moments passés aussi, de nombreux écrivains en parlent (Victor Hugo, Montaigne, Châteaubriand)
  • Notre mémoire n’est pas parfaite. Souvent, on se souvient approximativement des évènements ce qui implique une certaine imperfection, mais aussi chaque évènement est ressenti différemment par chacun, ce qui implique une certaine subjectivité.
  • Ma mémoire constitue mon vécu, elle est l’ensemble de mes souvenirs passés.

Voici quelques informations essentielles avant vos épreuves de Culture Générale. Une fois l’épreuve terminée, n’y pensez plus. Que vous pensez avoir réussi ou raté, focalisez vous sur les épreuves futures. Ne vous inquiétez pas, votre mémoire ne vous fera pas défaut pendant l’épreuve ! Si vous avez une question ou quoi, vous pouvez me contacter. Pour ceux qui veulent, je vous joins mon introduction à HEC de l’an dernier pour le sujet « Mon corps et moi », pour bien comprendre l’enjeu de l’introduction.

Exemple de l’an dernier : « Mon corps et moi ».

Roland Barthes, référence permettant de bien disserter.

Roland BARTHES

Accroche : Roland BARTHES, Roland Barthes par Roland Barthes (1975)

« J’aime : la salade, la cannelle, le fromage […]. J’aime, je n’aime pas ; cela, apparemment, n’a d’importance pour personne. Cela, apparemment, ne veut rien dire. Et pourtant, tout cela veut dire : mon corps n’est pas le même que le vôtre. » En effet, une certaine énigme corporelle résulte de mon corps : mon corps est un corps qui m’est propre, et pourtant toujours voué à l’autre. C’est dans et avec mon corps que je nais, vis, meurs. C’est dans et par mon corps que je m’inscris dans ce monde : mon corps est le médiateur entre mon intériorité et l’extériorité. Et pourtant, je ne le choisis pas à la naissance. L’expérience quotidienne montre que mon corps est à la fois un corps-objet, et un corps-sujet : un corps que j’ai (I), un corps que je suis (II). Pourtant, si je suis mon corps, je ne veux pas être réduit qu’à celui-ci : je suis indissociable de mon corps, mais je ne semble m’affirmer en tant que moi qu’en m’opposant à lui. Ainsi, le sujet « mon corps et moi » interroge un lien logique entre mon corps et moi, tout en marquant une distinction (« et » moi), comme si mon corps n’était pas moi.

I – Je suis mon corps

II – Cependant, mon corps « est » moi

III – Mais, finalement, n’existe-t-il pas une multitude de moi liée à la perception qu’autrui a de moi et de sa relation avec mon corps ?

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