L’épreuve de géopolitique ESCP est l’une des plus importantes (si ce n’est la plus importante), et l’une des plus redoutées par les préparationnaires. En effet, en plus de la dissertation classique, un croquis est à réaliser. Il peut être difficile de combiner ces deux exercices en quatre heures, ce qui en fait une véritable épreuve de vitesse.
Personnellement, cette épreuve m’avait véritablement pénalisé lors de mes concours en carré : 8/20. En khube j’ai réussi à progresser de dix points : 18/20. Après avoir présenté les spécificités de cette épreuve, je propose mon analyse de ce que j’ai changé en un an.
Le croquis en géopolitique ESCP
La grosse différence entre cette épreuve et les autres est le croquis à réaliser. Comme pour tout exercice, il faut s’entrainer durant les deux années de prépa. Une question très fréquente des élèves d’ECG spécialité HGGMC est le temps à allouer au croquis. Ce que je conseille est d’y passer entre 25 et 45 minutes. Souvent les élèves y passent moins de temps, pour préférer soigner la dissertation. Il est évident que la dissertation est plus importante que le croquis, mais une copie sans croquis ou avec un croquis partiellement réalisé sera fortement pénalisé.
Une autre question que les préparationnaires peuvent se poser est celle du matériel à utiliser. Des crayons de couleur taillés, une règle et des feutres fins sont, pour moi, les trois indispensables. Utiliser un mouchoir pour estomper le coloriage peut être très utile.
Enfin, une dernière question qui se pose est la notation. Certains correcteurs, plutôt rares, notent le croquis sur 5 et additionnent à la note de la dissertation sur 15. En pratique, le croquis est surtout utilisé comme variable d’ajustement de la note. Votre dissertation mérite 8/20 et votre croquis est excellent : le correcteur vous mettra la moyenne facilement. Petit rappel : n’oubliez pas le titre du croquis !
Les autres spécificités de l’épreuve de géopolitique ESCP
Le croquis à réaliser réduit donc d’office le temps à passer sur la dissertation. Le challenge est alors de faire une dissertation de qualité en moins de temps que pour l’épreuve ESSEC ou GEM. Une tentation pourrait être de négliger l’étape du brouillon, ce que je déconseille fortement. Je conseille plutôt de se dépêcher sur l’étape de rédaction des trois grandes parties (on soigne l’introduction comme d’habitude).
En parallèle, les rapports de jury conseillent de citer le croquis dans la dissertation, et de le réaliser non pas avant ou après la dissertation mais pendant, petit à petit. Ces mêmes rapports de jury conseillent d’utiliser les documents mis à disposition, à bon escient (c’est-à-dire avec parcimonie et pour réellement appuyer un de vos arguments).
Autre précision, on entend souvent que la limite à ne pas dépasser en termes de pages écrites est de 8, le rapport de jury 2018 contredit cette affirmation : « D’une manière générale, beaucoup de copies s’essoufflent très vite, ne dépassant pas ou très difficilement les 5 ou 6 pages, alors que les bonnes et les très bonnes copies respectent ou dépassent sans problème la jauge des 8 pages, certaines allant jusqu’à 12 pages maitrisées de bout en bout… » (rapport 2018).
Ce qui m’a permis de passer de 08/20 à 18/20
Premièrement, j’ai réalisé certains points énumérés plus tôt sur les spécificités de cette épreuve. Bien connaitre la méthodologie et les différences de chaque épreuve est très important.
D’une façon plus générale j’ai compris l’esprit de la dissertation de géopolitique. Tout réside dans la problématisation. Le sujet posé est toujours plein de sous-entendus dont le concepteur du sujet est conscient. Il faut les expliciter et les intégrer dans une réflexion qui part d’un point A et va clairement vers un point B. On attend des préparationnaires une réflexion et une démonstration avec un vrai argumentaire. Et tout cela se joue dans l’introduction. C’est là que vous allez expliciter la manière dont vous allez réfléchir sur le sujet posé. Pour saisir l’esprit de problématisation, pas de secret : il faut s’entrainer. Mon petit conseil est d’avoir en tête à chaque moment de votre dissertation une question : est-ce que ce que j’écris est bien en lien avec le sujet ? Si oui, il faut alors l’expliciter. Si non, on est hors sujet.
Enfin, j’ai compris l’importance du programme de première année lorsque j’ai khubé. En effet, en carré comme en khube je suis tombé sur des sujets de première année (mondialisation puis frontières). Je ne m’étais clairement pas assez entrainé sur des sujets de première année lors de mes deux premières années de prépa. J’ai donc corrigé le tir en khubant.
Pour terminer, ce qui a surtout changé en un an de khube c’est la confiance avec laquelle je suis arrivée à l’épreuve. En carré je savais qu’un sujet de première année me serait fatal et je suis parti défaitiste dès la révélation du sujet. Malgré mon échec un an plus tôt, lorsque je suis arrivé à l’épreuve de géopolitique ESCP, je savais que quel que soit le sujet qui tombe j’allais le réussir. Mes notes dans les deux autres épreuves de géopolitique – 16/20 à l’ESSEC et 17/20 à GEM – l’ont confirmé. Ainsi, la confiance en soi et sa capacité à réussir me parait indispensable pour réussir.
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