Eole : « j’intègre l’ESSEC avec 17/20 en contraction »

par | 18 Avr 2022 | Astuces & Conseils

Échange avec Eole qui, après trois années de prépa ECE, intègre l’ESSEC avec 17/20 en contraction de texte. Il revient sur sa progression fulgurante dans cette matière en passant de 5/20 à 17/20 en l’espace d’une année.

Bonjour, peux-tu présenter ton parcours ?

Je m’appelle Eole Ravard, après 3 ans de prépa ECE à Saint-Jean de Douai, je viens d’intégrer l’ESSEC. Je vais parler de la contraction de texte, j’ai régressé de 6 à 5 entre la première et deuxième année et j’ai finalement eu 17 l’année dernière. C’est une épreuve souvent mal appréhendée et qui ne relève « que de la chance » d’après beaucoup de témoignages. Voyons comment déconstruire ce préjugé et travailler efficacement.

En quelques mots comment as-tu vécu tes années de prépa ?

J’ai bien vécu mes 3 années de prépa, j’étais très bien entouré. J’ai eu beaucoup de mal à m’organiser pendant mes 2 premières années, j’avais du retard en maths, j’ai négligé d’autres matières et j’ai finalement cubé pour mieux me préparer. L’une des raisons de mon redoublement est ma note catastrophique en contraction de texte (6/20). J’ai donc mis le paquet en troisième année, alors que j’aurais déjà dû prendre cette matière au sérieux plus tôt.

Quelles difficultés rencontrais-tu dans cette matière ?

J’avais beaucoup de mal à être clair, à faire des phrases concises et à rester compréhensible. Je stagnais donc à des notes plutôt mauvaises sans comprendre réellement ce qui n’allait pas. Mon problème principal était que je n’avais pas saisi les attentes de l’épreuve, il s’agit d’être concis, structuré et pragmatique, en aucun cas de partir dans de grandes envolées lyriques. D’abord ce sont des professeurs de lettres qui corrigent la plupart du temps, donc à moins d’être vraiment talentueux il était évident que je n’allais impressionner personne.

Ensuite, je prenais cette matière à la légère, c’était pour moi une épreuve de chance qui ne dépendait que de mon ressenti avec le texte et de l’humeur du correcteur. J’ai compris qu’en effet, la part d’aléatoire est importante mais elle est la même que pour les autres matières littéraires. Il s’agit donc de minimiser ses « chances » d’avoir une mauvaise note. Je m’explique : il faut à tout prix éviter les fautes d’orthographe, d’avoir une syntaxe alambiquée ou d’omettre une partie importante du texte. J’enfonce des portes ouvertes mais ce sont les problèmes majeurs qui ne sont pas réglés pour beaucoup le jour du concours.

Quand est-ce que tu as eu le déclic en contraction ?

Arrivé en troisième année j’ai cherché à comprendre ce qui avait raté. La contraction : je ne pouvais pas me permettre de laisser filer des points sur une matière qui ne demande aucune connaissance, certainement la seule en prépa. J’ai parlé avec ceux qui avaient bien réussi leur épreuve l’année d’avant, j’ai lu les rapports de jury ainsi que beaucoup de copies disponibles sur internet. En faisant ce travail j’ai compris que je faisais fausse route. Les copies que je lisais étaient écrites dans une langue très simple, avec des phrases courtes et aucun mot compliqué. Il s’agit de faire un résumé de texte, ni plus ni moins, aucun vocabulaire particulier n’est à mobiliser. C’est là que j’ai compris que j’allais devoir travailler pour apprendre à rédiger clairement.

Comment travaillais-tu l’épreuve de contraction ? Une routine à nous donner ?

J’ai simplement pratiqué, je faisais une contraction entière tous les mois que je rendais, elle était corrigée et j’essayais de m’améliorer à chaque fois. Il faut se mettre dans les conditions de l’épreuve, 3h devant sa copie et s’y tenir. Je ne lisais le texte qu’une seule fois, et je prenais des notes reformulées en même temps. À la fin de la lecture, je ne revenais plus sur le texte et je ne travaillais plus que sur ma prise de note. Dès lors, je « collais » les phrases entre elles pour faire mes paragraphes. Je rédigeais tout au brouillon. Puis, je passais au propre avec toujours 45min-1h pour écrire au cas où je voudrais changer des détails. Pour ceux qui ont du mal avec les fautes, je vous conseille de faire des dictées. Il existe beaucoup de vidéos sur le sujet sur internet.

Comment as-tu vécu l’épreuve de contraction le jour J ?

J’étais plutôt serein, je ne cessais de me répéter que j’allais devoir être le plus clair possible. Pas de phrases compliquées, pas de mots trop recherchés. Pendant l’épreuve il s’agit de garder son calme lorsqu’on ne comprend pas une phrase ou un paragraphe. Il faut s’accrocher pour sortir ce qui est important sans perdre de temps avec les phrases hermétiques de l’auteur, il faut vite les passer. La gestion des 3 heures est complexe, c’est rapide, il faut absolument garder un temps de relecture à la fin pour éliminer les dernières fautes d’orthographe. En sortant il est impossible de savoir si l’épreuve est réussie alors oubliez et restez concentrés sur la suite. En cette période de révisions, je ne peux que vous conseiller de faire une dernière contraction si vous ne vous sentez pas trop à l’aise. Bon courage aux kharrés et aux khûbes, ne lâchez rien et bon travail aux bizuths !

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