La dissertation d’histoire est une épreuve majeure de la voie A/L qui demande beaucoup d’investissement et un travail intense de mémorisation. Afin de réussir cette épreuve, il faut faire preuve de beaucoup de rigueur et fournir un travail de synthèse important. Dans cet article, nous allons voir les fondements de la dissertation historique, ainsi que quelques conseils pour réussir cette épreuve de concours.
La dissertation d’histoire
Pour réussir la dissertation d’histoire, il faut comprendre les objectifs et les attendus. Il s’agit de proposer une analyse organisée et argumentée d’un sujet. D’un point de vue formel, il est nécessaire de retrouver les éléments suivants :
- Une introduction composée d’une amorce, une contextualisation (quel régime politique, quels événements majeurs ont précédé…), une définition de TOUS les termes du sujet que l’on relie les uns aux autres afin de montrer l’intérêt de la question posée, une problématisation où l’on fait apparaitre le paradoxe puis une annonce de plan
- Un développement organisé en trois parties, elles-mêmes composées de plusieurs sous-parties. Le plan peut être thématique, chronologique, ou mêler les deux approches. Mais, dans tous les cas, le choix doit apparaitre. Avec une approche thématique, il faut préciser et justifier le choix des limites temporelles dès l’introduction
- Une conclusion. Cette étape est souvent négligée mais est pourtant fondamentale. Il est indispensable de faire une conclusion qui ne se contente pas de résumer ce qui a déjà été dit précédemment. Il faut apporter une réponse à la question posée en introduction, résoudre le paradoxe posé par le sujet.
La dissertation repose sur une organisation logique et progressive qui montre que l’on dénoue peu à peu le problème. De ce fait, il faut absolument éviter la recherche d’exhaustivité et faire preuve d’une capacité de sélection des éléments les plus pertinents pour comprendre les phénomènes étudiés. Les connaissances doivent ainsi toujours être mises au service de l’argumentation, s’insérer dans la démonstration qui a pour but de répondre à une question.
5 conseils fondamentaux pour réussir
Afin de réussir sa dissertation, il faut mettre en œuvre une véritable démarche historique. Celle-ci se met en place grâce à différents éléments.
- Il est important de toujours raisonner en historien, c’est-à-dire ne jamais perdre la dimension historique et chronologique d’un sujet. Pour cela, le sujet doit toujours être replacé dans un contexte précis, les événements évoqués étant la conséquence de choix passés, d’actions, d’oppositions…
- L’histoire se fait à partir de sources (documents papier, sculptures, monuments architecturaux…). Il est important que la démonstration s’appuie sur ces sources. De même, leur abondance / absence peut constituer une grille de lecture des phénomènes étudiés
- Toute dissertation doit s’appuyer sur du vocabulaire historique précis, ce qui atteste d’une culture générale historique, mais aussi de la maitrise des différents enjeux proposés par le sujet. Il est par exemple nécessaire de distinguer les notions de guerre, de bataille, d’affrontement ou alors les notions de révolte, révolution, soulèvement… Chaque notion doit s’utiliser dans un contexte précis.
- L’argumentation historique nécessite d’incarner son propos. Il est absolument nécessaire de s’appuyer sur des dates (avec des degrés de précision variés selon le phénomène étudié) . De même, les événements ont lieu dans des endroits précis, avec des acteurs précis: il est important de rendre compte de cela.
- Enfin, pour qu’une dissertation soit réussie, il faut quelle comporte des exemples, au minimum un par sous-partie. Ils soutiennent l’argumentation et de ce fait doivent avoir une portée explicative et non simplement descriptive. Par exemple ne s’agit ainsi pas de décrire le déroulé d’une bataille, mais plutôt de montrer comment celle-ci illustre le phénomène que l’on tente d’expliquer.
Les erreurs à éviter pour performer en histoire
Les rapports de jury sont une aide précieuse pour comprendre les erreurs les plus communes et facilement évitables, ainsi que les éléments valorisés.
- La première remarque est d’ordre pratique : afin de faciliter la lecture de la copie, il faut veiller à ce que l’écriture soit lisible (ne pas écrire trop petit, utiliser une encre foncée et sauter des lignes). La justesse orthographique et l’utilisation d’une bonne syntaxe sont absolument nécessaires. De même, l’emploi du futur est à proscrire: il vaut mieux privilégier le présent
- La non-définition des termes du sujet. C’est pourtant une étape primordiale. Ces termes doivent être définis les uns par rapports aux autres afin de montrer les enjeux qui en découlent. A ce titre, il faut veiller à définir chaque mot y compris les prépositions.
- Le déséquilibre du devoir. Les rapports du jury révèlent une tendance à développer trop longuement la première partie, ce qui conduit à des deuxième et troisième parties largement réduites (voire même inachevées). Il faut donc, dès le travail de brouillon, toujours bien sélectionner les éléments à évoquer et rechercher l’équilibre entre toutes les parties
Finalement, tout comme en géographie, les meilleures copies d’histoire sont celles qui apportent nuances et détails, sans tomber dans le catalogue d’exemples. Elles rendent compte de l’inscription des phénomènes dans un contexte plus général et mettent en lumière le rôle des différents acteurs, les conséquences des divers événements. Enfin, il est valorisé de s’appuyer sur la connaissance précise des derniers courants historiographiques et des dernières publications.
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